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Alimentation animale

Vache folle, mouton tremblant, viande de bœuf au cheval... Les scandales alimentaires se succèdent année après année. Et au niveau de l’alimentation animale, qu’en est-il ?

Vous imaginez bien que si nous subissons des fraudes, l’alimentation animale n’est pas préservée, bien au contraire. Et inutile d’aller demander comment sont fabriqués les croquettes et boites pour animaux aux fabricants, ils vont répondront de façon vague et faisant réellement penser à des aliments très sains. Pour exemple, la société Pedigree, m’ayant répondu par l’intermédiaire de la société Mars France :

"Nous vous confirmons que, quelques soient les produits de notre fabrication que vous utilisiez, ils sont préparés avec des ingrédients de haute qualité qui visent à préserver chaque jour le capital santé de votre compagnon. Leur composition a été élaborée par des nutritionnistes et des vétérinaires, les matières premières utilisées sont de qualité humaine, elles proviennent de l’excédent de la consommation humaine ou ne sont pas demandées sur le marché de la consommation humaine du fait de nos coutumes alimentaires.

D’autre part, dans le cadre du développement de nos confiseries de chocolat, de nos produits d’alimentation générale, de nos boissons et de nos produits préparés pour animaux de compagnie (chiens, chats, oiseaux et chevaux), nous n’effectuons, ne soutenons et ne parrainons aucune recherche qui porte atteinte à des animaux.

Nous sommes particulièrement attachés au bien-être des animaux. Nous avons été les premiers à étudier l’impact positif des animaux de compagnie sur les personnes qui en prennent soin. Notre attachement se retrouve dans nos marques dédiées aux animaux domestiques, dans l’implication de nos employés qui pour beaucoup possèdent des animaux de compagnie mais également par le biais de notre Centre de recherche de renommée internationale à Waltham. Ce Centre est spécifiquement dédiée au bien-être des chiens et des chats. Les avancées scientifiques nous aident à mieux comprendre les besoins nutritionnels et environnementaux de nos animaux de compagnie afin qu’ils puissent vivre plus longtemps, heureux et en bonne santé. Pour plus d’informations sur le Centre, rendez-vous sur www.waltham.com."

Une réponse très jolie et rassurante, mais qui ne nous indique à aucun moment ce que contient réellement les produits destinés à nos animaux de compagnie.
Car même lorsque le produit parait brut, comme le soja, il n’est pas forcément cultivé de façon conventionnel : 70% du soja est OGM... Soja qui sera mangé par les animaux que nous mangeront par la suite. Conséquences ? On n’en sait rien, mais ça coûte moins cher, alors...

Et pour les aliments à base de viande ? Évidemment, cela provient des mêmes animaux qui ont mangé des ogm, mais il ne faut pas oublier le fait que "elles proviennent de l’excédent de la consommation humaine ou ne sont pas demandées sur le marché de la consommation humaine du fait de nos coutumes alimentaires".

A comprendre : en premier lieu, nos excédents, ce qui parait être la base et la logique même, nos repas non terminés qu’on mets à la poubelle, notamment via les cantines et autres gros lieux de productions de restes. Jusque la, pas de souci, même si nos restes peuvent inclure tout et n’importe quoi : on pourra très bien laisser un morceau de viande entier tout comme on ne pourra laisser que les os, ce qui est déjà moins nutritif.
Par contre, "ou ne sont pas demandées sur le marché de la consommation humaine du fait de nos coutumes alimentaires" : c’est quoi ? On pourra penser à des organes qui ne sont que peu mangés, comme le cœur, les poumons, les reins... Mais il y a tout le reste : peau, tête, pattes, anus, poils ; dents, gras, etc, ce qui est déjà bien moins appétissant...

Troisième apport pour nos animaux de compagnie, et ce que ne nous indique pas la société de consommateurs : les autres apports divers. Quels sont-ils ? Cela concerne toute les viandes issus des autres domaines, notamment la faune sauvage, mais aussi... Nos animaux domestiques morts.
Car quand on parle de nos restes, on pense forcément à toute l’alimentation que nous disposons et que nous jetons, mais nos restes concernent aussi les industries : les élevages, avec les carcasses d’animaux morts de maladies ou d’épuisement avant leur mort prédestinée dans les abattoirs (600000 tonnes de gras, 520000 tonnes de carcasses et de viscères de volailles, 500000 tonnes d’os, 250000 tonnes de sang, 175000 tonnes de plumes, 500000 tonnes d’autres coproduits selon Sciences & vie n°983 d’août 1999) ; le secteur vétérinaire, avec les carcasses des animaux domestiques euthanasiés ou morts ; et les animaux sauvages récupérés notamment sur les routes.
Et ne croyez pas qu’ils seront délaissés de toutes leurs affaires : généralement, tout est brûlé ensemble, vaccins, colliers, points de sutures et toute autres opérations et accessoires compris.

Résultat : une viande insipide et n’ayant que peu de capacité nutritives, mais peu importe, on va rapidement rajouter des colorants et autres substances pour donner une odeur et un goût appétissant pour nos compagnons, même si ces aliments les détruisent peu à peu de l’intérieur...
Résultats sur les animaux ? Les exemples de la vache folle ou de la tremblotte du mouton sont les cas qui nous viennent spontanément à l’esprit parce qu’ils ont été traités médiatiquement, mais c’est loin d’être les cas les plus représentatifs.
En effet, cette mauvaise alimentation entraîne des allergies, des troubles de comportement, et surtout, des maladies d’organes traitant la nourriture, comme les reins (très classique chez les chats et chiens domestiques), l’estomac, le cœur, les artères, les maladies de dents, les maladies urinaires, l’obésité, et au final, une durée de vie réduite. Les gros chiens vivent rarement au delà de 8 ou 10 ans ; ceci est du au fait de leur race même (les croisements ont sélectionné des traits de caractères pour nous divertir ou nous être utile mais sans jamais regarder par rapport au bien être de l’animal), mais aussi de leur alimentation.

Par souci économique et pratique, on a donc fortement tendance à acheter ce qu’on trouve dans le commerce pour "le bien" de nos animaux, alors même que cette alimentation est néfaste pour eux.
Pour le bien de nos animaux, on veille à ce que des étrangers ne les nourrissent pas pour qu’ils ne leur donnent pas n’importe quoi et ne tombent pas malades, alors même que l’alimentation qu’on leur donne leur est néfaste : le comble.

Alors, quelle alimentation pour nos animaux ? Simple : une alimentation adaptée à leurs mœurs. Chevaux, vaches et moutons ne devraient manger que du foin durant l’hiver, le moins de temps possible pour les laisser paître le restant de l’année. Les chats, exclusivement carnivores, ne devraient manger que de la viande crue. Les chiens, omnivores, pourront mieux varier leurs repas mais sans toutefois omettre leurs besoins élémentaires d’énergie. Pour les autres animaux : apprenez à les connaître avant d’en avoir, et évitez soigneusement les animaux de type oiseaux ou exotiques qui, quoi que vous fassiez, resteront prisonniers et malheureux de leur sort.

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Date de rédaction : 19 octobre 2013

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