-Publicité-

Actualités

  • Imprimer le texte
  • Recommander cet article

Le grand méchant loup a la vie dure

Un loup présumé ou avéré et c’est toujours le même cirque : éleveurs qui hurlent, médias qui en font leurs choux gras, polémiques stupides puis "régulation" qui passent par des tueries qui ne changent rien au problème. Région par région, on prend les mêmes et on recommence.

Après les Vosges, la Meuse !

Le loup pourrait se trouver dans la région de la Meuse. Quel scoop ! Depuis le retour du loup en France, il était certain que le loup allait pouvoir recoloniser tout les territoires qu’on lui avait arrachés, sachant qu’un loup peut parcourir jusqu’à 250 kilomètres par jour, seule la croissance de sa population et les nombreuses hostilités à son égard limitant son expansion.

Et qu’a t-on prévu pour prévenir l’arrivée du loup sur des zones d’élevages ? Je vous le donne en mille : rien. Nada, zéro pointé. On va bêtement et simplement appliquer l’indemnisation bête et méchante tout en alimentant les journaux régionaux de "carnages" qu’aurait infligés le loup.
Et derrière, on en profitera pour donner toujours plus d’autorisations pour abattre le plus de loups possibles et ainsi continuer à restreindre le plus possible leur avancée tout en évitant les sanctions dues au statut d’animal (soi disant) protégé.
Malin ? A court terme, oui, comme d’habitude avec nos politiques. Car ces "mesures" ne vont rien changer : le loup va finir par recoloniser la majeure partie de la France, seule les zones à forte densité urbaine ou les zones trop pauvres en ressources ne seront pas concernées.

Alors, que faire ? Être cohérent ! Il faudrait déjà commencer par savoir ce qu’on veut réellement. Quelle politique pour les loups ? Pour les éleveurs ? Redéfinir cette base est prioritaire. Veut-on encore du loup en France ? Veut-on encore des éleveurs ?
Est-ce qu’ils sont rentables ? Bien vus par la population ?
Si l’on veut concilier les deux, qu’on fasse une vraie politique de protection des loups et des éleveurs, en passant non seulement par la protection de l’élevage des loups, mais aussi et surtout, de la concurrence...
Et qu’on cesse d’hurler au loup à chaque carcasse découverte ! Quid des chiens errants qui tuent des milliers d’ovins par année sans que personne n’en parle ? Des maladies qui déciment d’autres milliers de bêtes ? Des autres causes ?
Et je ne parle même pas du sort réservé aux moutons, de toutes façons destinées aux abattoirs... Quand ils ne sont pas abattus pour d’autres raisons, sans que ça ne fasse autant scandale qu’une affaire de loup.

Les médias ont largement leur part de responsabilité dans cette affaire de loups et d’animaux sauvages en général, toujours à chercher le sensationnel et à déformer les faits pour faire les gros titres et écouler leurs stocks... L’affaire des vautours qui s’attaquent aux vaches devient aussi un classique, se basant uniquement sur le témoignage d’un éleveur qui n’a rien vu, et extrapolant jusqu’au point de transformer un charognard en prédateur s’attaquant à des vaches de plus de 200 kilos...
La France ne compte que si peu de grands prédateurs (moins de 500 en comptant le lynx qui n’est pas vraiment très grand) qu’il est vraiment inquiétant de voir les débats qu’ils suscitent : comme si leurs actions mettaient en péril notre économie composée de plusieurs centaines de milliers de bêtes...

Votez :
Date de rédaction : 7 mai 2014

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?