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Tahca Ushte, De Mémoire Indienne

Pour l’homme blanc, chaque brin d’herbe et chaque source d’eau sont étiquetés selon leur prix. Et c’est ce qui est grave, car voyez ce qui arrive. Le bobcat (un lynx d’Amérique) et le coyote auxquels le chien de prairie tenait lieu de proie s’attaquent maintenant à l’agneau égaré ou au petit veau estropié. Le propriétaire fait venir le spécialiste en pesticides pour tuer ces animaux. Cet homme-là tire quelques lapins, leur enfonce dans le corps un morceau de bois, et dans cet état se sert d’eux comme d’un appât. Mais au morceau de bois est attaché un explosif, et le coyote qui tire sur le bois écope d’une décharge de cyanide. On a recommandé à l’homme de faire attention. Aussi un avertissement imprimé est fixé au bois : « Danger, Explosif, Poison ! » Le malheur est que les chiens de prairie ne savent pas lire, ni certains de nos enfants.
Et nos prairies agonisent – plus de chiens de prairie, plus de blaireaux, de renards, de coyotes. Les grands oiseaux de proie se nourrissaient également de chiens de prairie. Aussi est-il aujourd’hui très rare d’apercevoir un aigle. L’aigle à tête blanche est votre symbole, il est mal parti.
Les Sioux ont un nom pour les hommes blancs. Ils les appellent wasicun – rafleurs de graisse. C’est un nom qui fait l’affaire parce que de la terre vous vivez grassement. Mais ça n’a pas l’air de vous avoir réussi. En ce moment même vous ne paraissez pas tellement bien portants – bien gros, oui, mais pas bien portants. Les Américains sont élevés comme on gave les oies – pour faire des consommateurs, pas pour faire des êtres humains.

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Date de rédaction : 28 août 2013

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