Car maintenant, il a été confirmé que les chiens seront systématiquement euthanasiés après 14 jours de détention si personne n’est venu les réclamer ou les adopter. 14 jours, c’est peu, pour en finir avec une vie.

La raison ? Comme d’habitude, voyons. Il y a trop de chiens ! Certes, ils causent des dégâts, et peuvent mordre les gens, ce qui arrive souvent il parait. Au moins, en Roumanie, on n’accuse pas les loups, c’est déjà ça. Mais ces attaques sont à relativiser, quand on sait que la ville de Bucarest compte 1,7 millions d’habitants et que les chiens errants sont estimés entre 40000 et 65000, soit un chien pour 26 habitants, d’où mon étonnement de lire qu’au moins une personne se fait hospitaliser par jour à cause des chiens errants...
Si l’on estime la durée de vie d’un chien a 10 ans (surtout des chiens errants, qui n’ont pas de soins ni d’attention, et peuvent vite mourir suite à des bagarres, maladies ou malnutrition), logiquement, le nombre de chiens errants aurait du chuter depuis longtemps, quant on sait que le changement de la ville a été réalisé dans les années 80...

A moins que les gens continuent d’abandonner des chiens ? Et la, le problème devient tout autre.
Seulement, on préfère une fois encore porter le problème sur les chiens, et non pas sur les causes de leur présence : restructuration de la ville pour en faire une ville béton à l’image de toutes les autres villes, abandons en masse des chiens, problème jamais traité ni par les politiques, ni par les habitants. Résultats : un énième incident qui porte l’affaire à un niveau politique, et comme d’habitude avec les politiques, la résolution du problème est simple : on extermine tout, point barre. Et ne comptons pas sur la justice pour y remédier, c’est tout à fait "constitutionnel".

On peut s’en offusquer, mais les mêmes causes créer les mêmes issues : on veut bétonner nos villes en dépit de l’environnement, et ce même environnement en paye le prix pour vouloir survivre un peu dans nos bétonnières, ce qui nous exaspère au plus haut point, déjà qu’on ne supporte pas les voisins... Alors, imaginez un chien, un chat, un oiseau, ou que sais-je encore !

Une réaction ? Un internaute réagit : "Je suis un grand défenseur des animaux mais s’il y avait 50.000 chiens errant dans les rues de Bruxelles, on ferait quoi ? C’est juste une question..." (Cédric)
J’y répondrais par deux autres questions : et si y avait plus d’un million d’habitant dans cette même ville, dont de nombreux délinquants, cas sociaux, psychopathes, voleurs, violeurs, j’en passe et des meilleurs, on ferait quoi ?
Et si il y avait plus de 7 milliards d’êtres humains qui grouillent sur la planète en suçant sa croûte toujours plus profondément, on ferait quoi ?
Eh bien, rien. Pourtant, ce problème est bien plus grave que quelques milliers de chiens errants dus à notre égoïsme.