Il en est ainsi de nos grands prédateurs, loups, lynx et ours. Pour les ours, la minuscule poche dans les Pyrénées semble déjà être de trop pour ses détracteurs, et tout les ours en France sont régulièrement plombés...

Mais même si les effectifs sont plus élevés, ce n’est pas pour autant que les intimidations et les massacres cessent, bien au contraire. Les ennemis des animaux ne sont apaisés que quand leur but est atteint : que l’espèce toute entière soit anéantie, et peu importe les moyens.
Il en est ainsi des lynx dans les Vosges, pourtant soigneusement réintroduits mais pourchassés sans cesse malgré le peu d’information qui a pu filtrer sur leur avancement.
Et voila qu’on reparle de lui sur son hypothétique retour dans l’Aude. Une bonne nouvelle ? Oui, mais seulement si personne n’ira le massacrer, ce qui est bien moins certain.

Idem pour le Sundgau en Alsace : c’est une bonne chose, mais le fait de divulguer cette information ne risque t-elle pas d’irriter les anti ?
Non pas qu’il faille ne plus révéler aucune information de peur d’une réaction des uns ou des autres -dans ce cas, autant ne plus donner d’information du tout- mais dans l’état actuel des choses, que risque les braconniers ? La majorité ne seront jamais inquiétés car jamais recherché, on va juste se rendre compte de leurs méfaits, mais sans rien faire derrière. Le risque est assez faible.
Et même s’il se fait attraper, les peines données sont souvent très loin des peines encourues, ce qui laisse une bonne marge de manœuvre aux braconniers.
On risque beaucoup mais on écope que de peu.

Le retour du lynx, du loup et de l’ours, ce sont de bonnes choses, mais entachés par la haine de certains vis à vis de ces animaux qui ne demandent qu’à (sur)vivre. Rappelons que toutes les espèces s’auto régulent parfaitement, il n y aura jamais prolifération d’un animal sans que ça ne finisse par une hécatombe qui sera directement liée à sa propre prolifération : le nombre de proies baissera, des animaux mourront de faim, ce qui stabilisera les espèces.
Et en ce qui concerne les lynx, loups et ours, nous sommes très loin de leurs effectifs optimales, et dans la situation actuelle, nous n’y arriverons certainement jamais.