Être végan, en gros, c’est tout faire pour ne pas participer à l’exploitation animale, quelle qu’elle soit : ne plus manger de viande, ne plus s’habiller avec du cuir ou de la fourrure, ne pas tuer des animaux, ne pas participer à des spectacles d’animaux...

Rien au niveau de l’exploitation des plantes, donc. Alors, non, je ne ferais pas l’affront d’évoquer le fameux "cri de la carotte", mais si l’on pousse ce raisonnement à l’absurde, les végans ne condamnerait pas les champs d’huile à palme : c’est végétal, on consomme la production, cela devrait être végan, sauf que ça ne l’est absolument pas, parce que leur production détruit les forêts en des proportions alarmantes. Les végans sont donc aussi des protecteurs de l’environnement au sens large du terme, en tentant de favoriser les productions locales et dénuées de produits chimiques.

Reste un point que bon nombre de végans ne font pas attention : le transport. Bien des produits végans sont issus de pays asiatiques, pour les acheminer, il faut nécessairement les faire venir par avions ou bateaux, ce qui nécessite d’autant de pétrole... Et pire que cela : le conditionnement. Combien de produits végans sont emballés sous plastique ? Bien trop ! Lorsqu’on achète ou commande des produits végans, il est utopique de voir qu’ils sont emballés avec des emballages plastiques, sachant que le plastique est le principal vecteur de pollution, un des fléaux de nos sociétés. Et c’est d’autant plus inacceptable que les produits alimentaires, produits qui vont être rapidement consommés, sont emballés dans des emballages à la durée de vie quasi illimité : quelle aberration ! A quand un remaniement des emballages ?