La plupart des écologistes, en plus de leur engagement écologique, sont des humanitaires. L’inverse, par contre, n’est pas vrai, et on peut le voir lors de n’importe quelle crise sociale : l’environnement n’est même pas relégué au second plan, il est purement et simplement oublié, zappé.

On aura ainsi toutes et tous subit la fa(u)meuse remarque : "il y a plus important que tes bestioles, des gens meurent de faim !" et lors d’une quelconque crise, on le verra dans les faits : combien de pneus ont été brûlés lors de manifestations sans que ça ne choque personne ? Et combien de promesses d’emplois contre des destructions en bonne et due forme de paysages et d’écosystèmes entier ?

En Alsace, les employés de la société BASF -une grosse société chimique- située à Huningue, juste à côté du Rhin, font dans le classique : pour se faire entendre, ils font des opérations chocs, la dernière en date étant de jeter 140 bidons... Dans le Rhin. Alors, d’un point de vue impact médiatique, c’est cool : 140, c’est le nombre de licenciés prévus. Mais en quoi jeter à l’eau 140 bidons va faire avancer les choses, si ce n’est pour se faire voir médiatiquement un bref instant ? Cela ne va rien changer à leur situation. Alors, les grévistes indiquent que ce n’était que de l’eau, et alors ? Les bidons sont des matières plastiques, et le Rhin n’avait pas besoin de ça, étant déjà continuellement pollué... Et qui prouve que c’est bien de l’eau inoffensive ? La tenue des grévistes pour acheminer les bidons dans l’eau ne nous rassure pas...

Violer l’environnement pour préserver des emplois, c’est devenu un classique dans les grèves, en dépit de tout bon sens et en dépit de tout résultat. Alors, pourquoi personne pour s’en offusquer, pour condamner ces actions criminelles ?
Et vous, que pensez vous qu’il faille faire pour arrêter ce genre d’action ?