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Permis d’animaux

Quelle est le point commun entre les « 100 Dalmatiens », « Les Tortues Ninja », « Le Chihuahua de Beverly Hills », « Babe »., « Harry Potter » et « Nemo » ?


Vous sécher ? Allez, un petit effort...



Ok, je vous donne la réponse : le point commun, c’est qu’ils ont tous des "protagonistes" inspirés ou directement reliés à des vrais animaux. Dalmatien, tortue (et rat), chihuahua, cochon, chouette, poisson.
Et de donner envie à des sales gosses d’en avoir chez eux, et d’avoir des parents assez stupides et irresponsables pour céder sans se poser de questions sur le moyen et long terme, du genre : "quand on va partir en vacances, on va faire quoi de l’animal ?" ou "que va t-on faire quand notre (sale) gosse va se lasser ?" ou mieux "comment faire pour que l’animal se sente bien chez nous ?"
Non, que nenni, aucune de ces questions ne sera posée, l’animal sera acheté, et abandonner l’année suivante généralement, sans qu’il ait eu forcément un espace vital suffisant. Par exemple, pour le cas de la chouette d’Harry Potter, il faut une volière de 6 mètres pour qu’elle puisse évoluer dans des conditions minimales ; l’article parle de conditions décentes, moi, je parle de conditions minimales, parce que, que ce soit 6, 10, 20 ou 50 mètres, l’idéal, les conditions réellement décentes, c’est sa liberté, tout simplement. Une chouette n’est pas un animal de compagnie, et ne le sera jamais. Idem pour tortue, cochon et autres poissons. Les chiens sont effectivement des animaux de compagnie, mais ça ne veut pas dire "objet" pour autant : chaque race a des spécificités qu’il faudra apprendre avant d’acheter ; un chihuahua est fragile et doit être traité aux petits oignons ; un dalmatien est un chien besoin de grand air et de grandes promenades.


Élémentaire ? Pour peu que tu réfléchisses 3 secondes. A l’instar des permis de conduire, qui limite aux gens majeurs, et donc normalement responsables, mais aussi et surtout à ceux qui l’ont passés et obtenus, à l’instar des baby sitters qui doivent être un minimum responsables et doivent donc le démontrer, voir, passer une formation, il serait peut-être temps de mettre en place une sorte de permis de garde d’animaux, qui limiterait leur garde et pourrait punir tout abandon.
Déjà, de par l’environnement : les inconscients qui achètent des gros chiens quant ils habitent des appartements minuscules ne devraient pas pouvoir le faire.
Idem pour les gens qui n’ont jamais le temps, ou plutôt, qui ne prennent jamais le temps pour s’occuper de leur bête, en dehors de leur donner de la nourriture. Un animal, ce n’est pas un tamagochi, ça a des sentiments, et il peut souffrir.
Ensuite, de par l’animal : en fonction de son espèce, déjà, bien sûr, parce qu’il n’est pas normal de voir des animaux exotiques mis sous laisse, ou même, des animaux tout ce qu’il y’a de plus sauvage, comme les chouettes, justement ; mais aussi et surtout de par leur environnement.


Et pour finir, limiter l’adoption par la personnalité de la personne : une personne violente, malade, en suivi médical ou toute autre forme à risque, pour l’animal, qui sera généralement le bouc émissaire de ses pulsions, ne devrait pas pouvoir adopter d’animaux.


Et pour les abandons ? Comme pour une erreur qu’on a faite au travail, il faudrait sanction, en fonction des situations bien sûr. On ne peut pas juger une personne qui abandonne son animal parce qu’elle vient de perdre toute sa famille dans un accident de voiture, qui a entrainé dépression et renvoi de son travail, qui aboutirait à l’abandon de l’animal faute de moyen, à une personne qui l’abandonne parce qu’elle s’est lassée ou parce que le rejeton a changé d’idée et n’en veut plus.
Cela dit, de par le statut des refuges même, il devrait y’avoir un montant à payer obligatoire pour pouvoir abandonner ses animaux. C’est trop facile actuellement. On achète, on utilise, on jette. Et on va argumenter en m’expliquant que l’animal a été dument acheté, et qu’ils en font donc ce qu’ils veulent. L’excuse américaine la plus stupide que j’ai pu voir. "J’ai l’argent pour donc je laisse allumer toutes les lumières la nuit et le jour, je peux payer je fais ce que je veux", une excuse pleine d’égoïsme, d’irresponsabilité, de stupidité et de prétention.
Idem pour l’animal qu’on aura acheter "parce qu’on a les moyens", et qu’on jette, "parce qu’on en veut plus". L’idéal capitalisme à son paroxysme.


Mais, non, désolé, l’argent n’achète pas tout, ou en tout cas, ne devrait pas, et le fait d’acheter un animal, même si, légalement, il vous appartient, cela ne veut absolument pas dire que vous vous appropriez les sentiments qui vont avec, sa liberté de penser, d’agir, de réagir, son instinct. Jamais ni vous ni personne ne pourrez les acheter, et rien que pour ça, il est vitale et urgent de devoir adopter une sorte de permis qui puisse au moins limiter la mégalomanie de certains qui sont prêt à tout pour satisfaire les demandes de leur enfant-roi, même les plus folles, même les plus immorales : avec le film Nemo, qui dénonçait pourtant la pèche illégal, les poissons clown ont été massacré en grand nombre et, en plus de cela, leur environnement et donc, toute la chaîne a été chamboulée par des centaines, des milliers de personnes qui pêchaient illégalement avec l’appât du gain à la clé.
Pour attraper un poisson, un ver de terre suffit, par contre, pour pêcher un humain, appâtez le par un billet : certiains sont même prêts à tout pour quelques piécettes.


Le cinéma n’est donc pas vraiment un bon support pour soutenir l’environnement, à moins qu’il ne parle de choses abstraites ou lointaines : la citadelle assiégée et la marche de l’empereur n’ont pas eu, à ma connaissance, de pillage de fourmis, de termites ou de manchots, ouf. Mais le tournage en lui-même perturbe bien souvent les espèces ou l’environnement, comme La terre vue du ciel ; ce bel art devrait donc éviter le sujet écologie pour limiter les ravages, ou en tout cas, fortement limiter son impact : le renard et l’enfant, par exemple, n’a pas été suivi par un pillage de renards, car son histoire est suffisamment clair pour éviter tout amalgame... Ou bien alors, est-ce parce que le renard est très mal vu par la population ? Ou que ce soit interdit d’en domestiquer ? Ou un peu de tout cela ? Je n’en sais guère.


Toujours est-il qu’il est urgent de mettre en place des limites pour l’adoption d’animaux, qu’ils soient sauvages ou non : comme pour l’adoption d’enfant, il serait judicieux de mettre en place un ou des organismes qui puissent juger de la faisabilité et de la stabilité de la famille d’accueil. Non pas pour défavoriser certaines populations, mais bel et bien pour que le nombre d’abandons et d’incidents soient évités : cela sera une lourde charge en moins pour les familles... Mais aussi et surtout pour les animaux.

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Date de rédaction : 3 septembre 2013

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