Photo © José Lopez

En premier lieu parce que, dans absolument tout les cas de diminution de poissons, oiseaux et autres prédateurs n’y étaient pour pas grand chose : la chute d’une population de poissons est toujours due soit à une surexploitation, soit à un changement de milieu, soit à des pollutions, qui entrainent la mort plus ou moins rapide ou la diminution des poissons et de l’écosystème tout entier, le modifiant profondément. Dans ces cas, les oiseaux en pâtissent aussi, leurs effectifs chuteront au même niveau que les poissons ; avec une pénurie de nourriture, de nombreux jeunes mourront et les adultes modifieront rapidement le nombre d’œufs pondus ; ou alors, ils partiront voir ailleurs.

La seconde raison, c’est par une méconnaissance de l’espèce : en réalité, les hérons ont un régime alimentaire varié, on peut fréquemment les trouver dans les prairies, hautes herbes et milieux d’eau à la recherche de batraciens, reptiles, crustacés, petits mammifères (musaraignes d’eau, campagnols, mulots, rats), oiseaux, mollusques, insectes, et même de végétaux : les poissons sont loin d’être leur seule source de nourriture, même si c’est souvent leur principale.

Les hérons ne sont certes pas en danger d’extinction, mais cela ne justifie pas leur destruction, ni même de les effrayer systématiquement. De nature très craintive, si vous avez la chance d’apercevoir un héron sans qu’il ne vous ait vu ni entendu, sachez plutôt profiter de son élégance et de ses techniques de chasse, qui lui permettent, tout simplement, de survivre...