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Mise sur le marché d’un nouvel insecticide tueur d’insectes pollinisateurs

Alors que la thiaméthoxam est reconnue comme très toxique et a été récemment interdite par la Commission européenne pour les cultures de colza, maïs, tournesol et coton, un nouveau insecticide à base de ce produit vient d’être autorisé pour le traitement de la vigne. Contradictoire ? A peine.

Le produit s’appelle Luzindo®, sa fiche technique est intéressante à plus d’un titre :

« Dangereux pour les abeilles.
Pour protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs, ne pas appliquer pendant les périodes de production d’exsudats. Avant le traitement, détruire dans le couvert végétal spontané de la zone cultivée toutes les parties aériennes avec production d’exsudats. Limiter l’utilisation de la préparation aux vignes avec un couvert de graminées ou n’ayant pas de couvert végétal. Ne pas traiter si une zone cultivée ou non cultivée adjacente est en fleur au moment du traitement de la vigne »

Sachant qu’un exsudat, c’est "chez l’homme ou l’animal un épanchement de liquide de nature séreuse dû à une modification de la perméabilité de la membrane consécutive à une inflammation, contenant une forte concentration de leucocytes.", cela signifie que le fabricant recommande ni plus ni moins de vérifier l’intégralité des vignes et des plantes alentour pour vérifier si aucune n’est en fleur et qu’aucune ne porte d’exsudat.
En clair, c’est totalement impossible à réaliser !

Mais cette fiche technique n’est pas anodine : en cas de plainte d’un apiculteur, ce sera le vigneron qui sera accusé de ne pas avoir respecté les consignes...
Dans tout les cas, nous avons encore affaire à un contournement des lois et du bon sens uniquement pour se faire un maximum d’argent en dépit de l’environnement, car en plus, le thiaméthoxam est rémanent dans le sol, c’est à dire que son action polluante va durer plusieurs années.
Alors, certes, le traitement de la vigne se fait en dehors de la période de floraison, mais du fait de sa rémanence, de la dérive du produit sous l’effet du vent et de la pression des pulvérisateurs, il parait évident que le produit rejoindra d’autres cultures et fleurs voisines, sans oublier les points d’eau alentours.

A quand l’éradication des pesticides qui causent bien plus de dégâts que de solutions ? Après plus de 50 ans de méfaits pourtant révélés, il serait plus que temps...

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Date de rédaction : 19 janvier 2014

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