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Maïs et grues cendrées
Le nombre de grues cendrées augmente d’année en année, jusqu’à provoquer des problèmes au niveau des agriculteurs qui subissent les migrations des grues.
Plus de 200000 grues cendrées au lac de Der pour l’année 2014, et des céréaliers qui grognent de plus en plus. Voici la situation actuelle des grues cendrées, espèce intégralement protégée de par ses effectifs qui avaient drastiquement chuté il y a quelques années, mais qui, depuis leur protection, se sont multipliées jusqu’à atteindre un nombre conséquent, pouvant mettre à sac plusieurs champs parsemant leur migration. A cela s’ajoute les prédateurs des grues cendrées qui sont rares : renards, loups et quelques oiseaux de proies peuvent s’attaquer aux grues, surtout les jeunes, mais ça reste exceptionnel.
Résultat : on commence à s’interroger sur la suite. Le nombre de grues va t-il continuer à augmenter ? Jusqu’à quel nombre ? Que fera t-on pour les paysans qui subissent ces oiseaux ? Doit-on penser à cesser leur protection ou en tout cas la limiter ?
En premier lieu, il ne faut pas oublier que les agriculteurs bénéficient de subventions, et non pas des moindres. En plus de cela, les agriculteurs lésés sont indemnisés.
On pourra dans un premier temps mettre en avant ce système absurde qui finance et indemnise l’agriculteur pour une production nulle ou quasi nulle, sans oublier la subvention de maïs et autres cultures incompatibles avec nos sols et nos climats mais largement mis en avant de par ces subventions ne visant que la mondialisation et n’ayant aucun argument logique ou écologique.
Au niveau du nombre de grues, de par l’absence de tirs, leur nombre va certainement encore croitre jusqu’à un seuil très simple : les ressources alimentaires. Lorsqu’elles n’auront plus assez à manger, leur nombre se stabilisera, tout simplement.
C’est ainsi que ces indemnisations et agrainages ne sont pas logiques, puisque ça augmente les ressources pour les grues. Il faudrait faire soit l’un soit l’autre, mais pas les deux. Soit on agraine et on stoppe les cultures susceptibles d’être mangées par les grues pour autre chose, ou alors on arrêter les agrainages et dans ce cas il faudra continuer à indemniser des agriculteurs qui ne pourront plus être rentables.
Par bon sens, le choix le plus censé serait d’agrainer et de changer les cultures, mais hélas, les mentalités sont loin d’être aussi conciliantes...
Toujours est-il que cette histoire de grues cendrées révèle l’absurdité de notre modèle d’agriculture et de gestion qui feraient mieux de se réformer pour le bien être de nos cultures, de notre agriculture, mais aussi et surtout, des grues cendrées et de tout les autres animaux.