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Les vautours fauves devenus prédateurs

Tout les ans c’est la même chose, en plus des loups, des ours et des lynx, on nous bassine avec les vautours qui s’en prendrait à des animaux vivants.

"Oui mais il y a eu plusieurs cas"... "un éleveur que je connais a subit une perte massive" "je les ai vu dévorer une brebis encore vivante"

Le nombre de témoignages rend d’autant plus crédible les dires de certains, comme quoi les vautours s’en prendrait à des animaux vivants.
Seulement, il suffit d’étudier d’un peu plus près l’animal en question pour réaliser qu’il ne peut pas s’attaquer à des proies vivantes : ils sont dépourvues de griffes, les rendant totalement inopérant pour la chasse. Leur bec est effectivement puissant, mais sert surtout à fouiller les corps et arracher les lambeaux.
En fait, il est probable que ces attaques ne soient dirigées que contre des animaux vivants, soit, mais malades ou agonisants. Cette modification de régime alimentaire semble être du à la législation européenne qui a rendu plus drastique les conditions d’hygiène de la filière ovine : à comprendre, au lieu de rendre les cadavres à la nature, on préfère les réutiliser pour nos propres activités, diminuant ainsi les proies des vautours.
De plus, notre éradication systématique de la faune a rendu les Pyrénées relativement vide en terme animal, ce qui empêche les vautours de prospérer comme ils le voudraient. Par ailleurs, il est à noter que cette pénurie de carcasses va forcément diminuer le nombre de vautours fauve qui, comme tout les animaux mis à part nous, s’auto régule en fonction des ressources disponibles : il suffit d’attendre quelques années pour que tout rendre dans l’ordre.

Donc, encore une fois, le problème vient de nous, et on accuse le vautour fauve de s’adapter, comme d’habitude. Et les éleveurs de s’élever contre l’animal parce que n’étant pas indemnisés pour ces pertes, même si avec l’indemnisation, ils continueront de réclamer l’anéantissement du vautour, comme pour le loup, très certainement.

Mais reprenons la conclusion de l’article :
"Le vautour, comme l’est l’ours et le sera très rapidement le loup, est victimes d’incohérences écologiques d’apprentis sorciers le plus souvent associatifs dont l’objectif est plus généralement tourné vers un petit business subventionné que vers une véritable politique de protection de la nature. Mais il n’est pas politiquement correctement de le dire au risque de se faire taxer d’antinature."

Voila, les victimes habituelles mises en avant. Incohérences écologiques ? On veut simplement redonner à ces animaux les espaces qu’ils ont toujours habités, rien ne montre qu’ils n’ont plus leur place dans ces massifs si ce n’est notre seule présence.
Apprentis sorciers ? Comme dit, on remets ou on facilite l’implantation d’animaux ayant toujours vécus dans ces régions, ce n’est pas comme si on modifiait génétiquement les aliments ou qu’on déversait des millions de litres de pesticides un peu partout....
Un petit business subventionné ? La, c’est le summum de l’hypocrisie, alors même que l’article déplore en long en large et en travers qu’ils ne soient pas indemnisés des pertes, ils renvoient l’argument des subventions du côté des associations ? Qu’il compare les subventions des éleveurs à celui des associations, pour rire.
Et c’est quoi alors, "une véritable politique de protection de la nature" ? On déglingue le vautour et on subventionne les éleveurs ?

La gueguerre continue donc de plus belle, même une fois la saison terminée...

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Date de rédaction : 6 octobre 2013

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