-Publicité-

Actualités

  • Imprimer le texte
  • Recommander cet article

Les mâles maîtres de l’humanité en dépit du bon sens ?

Dans le règne animal, la grande majorité des espèces sont gouvernées par les femelles ou de façon plus ou moins égalitaire, idem pour les animaux domestiques et ceux qu’on exploite... Sauf l’humanité.

Il est étonnant de voir, dans nos exploitations et dans nos vies courantes, la surreprésentation des femelles en dépit des mâles.
Les vaches sont plusieurs dizaines voir centaines pour un taureau, idem pour les poules, les canards, moutons, chèvres et même les chevaux.
En effet, les mâles ne sont gardés que dans un but reproductif, un seul mâle pouvant ensemencer plusieurs centaines voir milliers femelles, on ne va sélectionner que quelques mâles. Les femelles, elles, peuvent non seulement donner vie, mais ont souvent d’autres utilité : lait, œufs, adoptions, meilleure viande.

Mais en dehors des exploitations pures, le schéma est le même : bon nombre de gens préfèrent une femelle à un mâle : chiens et chats notamment. Pourquoi ? Tout simplement car il est connu que les mâles ont la fâcheuse tendance à marquer leur territoire partout, à être un peu moins câlins. Qui plus est, souvent, les mâles sont plus territoriaux, vont moins accepter de congénères, et sentiront souvent plus fort. Alors, on privilégiera la femelle.

Et dans la nature ?

Jusqu’à présent, le schéma reste cloisonné à l’humanité, bien peu représentative en vu du nombre d’espèces existantes.
Mais en réalité, même dans la nature, à l’état sauvage, les femelles sont souvent privilégiées et disposent d’un statut bien plus enviable que les mâles.
Pour une question de cohérence, on ne restera concentré que sur les mammifères, car il serait aisé de s’appuyer sur des espèces comme les insectes avec des sociétés comme les fourmis, guêpes ou abeilles, ou les mâles n’ont aucune utilité au sein de la société si ce n’est sur une brève période de l’année en tant que reproducteur ; une fois passé ce délai, soit ils arrivent à se reproduisent et meurent et si ils n’ont pas pu se reproduire, la cité toute entière les expulsera, les condamnant à mourir de faim ou de froid, mais ceci concerne des super organisme dont nous n’avons pas grand chose à voir.

Reprenons l’exemple des vaches. Dans la nature -même si il n’existe plus de vaches sauvages, il suffit de regarder un troupeau laissé libre- on réalisera bien vite que le troupeau est constitué de femelles uniquement, le ou les taureau(x) se trouvant plus loin, mis à part les jeunes. Et dans ce troupeau, une vache dominante va se révéler être la meneuse pour toutes les décisions. Les mâles n’auront accès au troupeau qu’en période de reproduction, une fois encore, et après sélection des meilleurs mâles, qui vont devoir s’affronter.

La même chose s’applique pour la plupart des herbivores : chevaux, moutons mais aussi cerfs. Même si les cerfs sont les meneurs de leur troupe, leur situation est précaire et ne perdure que si ils gagnent ce droit, qui est remis en question chaque année.
Idem chez d’autres espèces comme le lion : on le dit roi des animaux, mais il doit constamment veiller à sa place, seul le plus fort des mâles reste dominant.

Les loups, eux, ont un système différente : leur meute est constituée de mâles et de femelles, et ce ne sont pas les femelles qui dominent, mais un couple de loups, un mâle et une femelle : certainement le système égalitaire le plus probant. Ceci dit, le couple possède une position qui peut être remise en question, et la encore, il y a renouvellement fréquent des leaders.

Et l’humanité ?

L’humanité est hors du commun, de par sa population, son système et ses interactions. Car contrairement à tout les autres animaux, nous avons décidés de tisser une toile planétaire, que l’humanité toute entière soit reliée et ce, depuis très longtemps, alors que les animaux, même si ils sont territoriaux, vont se cantonner à une région précise, et ne vont que rarement aller au delà. Nous, nous avons toujours ce désir d’aller là ou on veut quand on veut, en dépit de toute règle de propriété ou de territoires.
Notre système a rapidement été basé sur un chef mâle, ce qui va à l’encontre des autres espèces, quant à notre nombre, il est si important que nous n’avons pas d’équivalents dans la nature, si ce n’est certains insectes.

De par ses différences, nous sommes bien d’accord qu’il est délicat de comparer l’humanité à toute autre espèce, ceci dit, nous pouvons faire au moins le point sur notre système basé sur un ou plusieurs mâle(s). Le bilan est simple : mauvais.

Notre Histoire est parsemé de guerres, massacres, viols, vols, pillages, corruptions, favoritismes...
Aurait-il pu en être autrement ? Difficile à dire vu que nous n’avons pas d’exemple de société dominée par des femmes. Nous avons certes quelques femmes qui ont été au pouvoir, comme par exemple Cléopâtre, mais ces femmes ont certainement largement été influencées par la société pétris par les hommes depuis leur enfance ; il en est de même de nos jours.

Alors, pourquoi cette différence, pourquoi cette obsession à mettre à notre tête des hommes ? Je pense qu’elle est basée sur 2 concepts très anciens : la loi du plus fort et l’homme au dessus de la femme par la religion.
En ce qui concerne la religion, je l’avais plus détaillé dans cet article, je n’y reviendrais donc pas dessus.
Concernant le concept de la loi du plus fort, on prétend que c’est la loi de la nature, de la jungle, imais c’est totalement faux !

Le concept existe effectivement dans la nature, mais de façon très dispersée, très rare finalement. Si l’on prend deux fourmis d’une même espèce de deux colonies différentes, le concept de la loi du plus fort sera exact : les fourmis vont se combattre jusqu’à ce que l’une d’entre elle, ou les deux, meurt. Mais ce cas est très rare dans la nature, car la fourmi va plus souvent fuir ou chercher des renforts plutôt que d’affronter seule son adversaire.
De plus, une petite fourmi peut tout à faire tuer une grosse par la loi du nombre : dans ce cas, peu importe votre force si vous êtes submergé d’ennemis qui bloquent vos mouvements.
Un autre concept, encore plus fréquent, ne va absolument pas découler de la force mais de l’adaptation : certaines guêpes vont coller leur œuf à leur proie et ne vont pas la combattre, beaucoup d’animaux se nourrissent d’autres animaux parce qu’ils se sont adaptés à leur point faible et point fort : une guêpe n’est pas forcément plus forte qu’une araignée, au contraire : dans ses pattes, la guêpe n’aurait aucune chance, mais beaucoup d’espèces de guêpes se nourrissent d’araignées, parce qu’elles s’y sont adaptées. Idem pour les scorpions, les mangoustes s’en nourrissent parce qu’ils savent les neutraliser.
D’autres concepts encore : le parasitisme, comme les arbres noyer qui vont s’appuyer sur la déjection d’oiseaux pour pouvoir croitre sur leur hôte et, après plusieurs années, finalement l’étouffer.
La notion de symbiose aussi, avec des services qui vont dans les deux sens, comme les oiseaux qui picotent les morceaux coincés des mâchoires des crocodiles.

Vous l’aurez compris : enlever de votre tête la notion de la loi du plus fort, si l’on devait donner une loi pour la nature, ce serait plutôt la loi du plus opportuniste, puisque la plupart du temps des animaux vont préférer fuir et chercher la facilité que de devoir combattre.

Une société basée sur les femmes ?

Alors, est-ce que l’humanité serait meilleure, pourrait mieux évoluer si elle se baserait sur les femmes ? Personnellement, je le pense. Mais de par nos sociétés actuelles, exclusivement basées sur les hommes, pour l’heure, il n’est pas possible de créer une telle société pour voir ce qu’elle donnerait. Même si l’on créait une ville ou un pays gouverné par des femmes et ou les hommes n’auraient que peu de pouvoir comme les autres espèces, ces femmes sont déjà formatées par la société des hommes, même les féministes.
Nous qui nous basons si souvent sur la nature pour nos inventions (oiseaux pour avion, poissons pour aérodynamisme, insectes pour certains films, loups qui enterrent leur nourriture dans la neige pour frigo, etc), pourquoi ne pas tenter de se baser sur une organisation copiée de la nature ? Elle a bien mieux réussit que nous à maintenir les effectifs et à rester opératrice, alors, pourquoi pas ?

Votez :
Date de rédaction : 1er décembre 2014
Dernière modification : 30 novembre 2014

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?