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La souffrance des espèces marines

Quel est le milieu le moins considéré ? Celui dont on parle qu’en terme de chiffres, de stock, d’appropriation ? Le milieu marin.

Avez vous remarqué ? Nous sommes capables de considérer les animaux.
Oh, cela a pris du temps, et plusieurs catégories sont à distinguer, comme les animaux de la ferme, les animaux de compagnie, les animaux sauvages, et les autres.
Pour les premières catégories, toutes personnes côtoyant âne, cheval, vache, chien, chat ou n’importe quel animal de cette catégorie vous le dira : oui, les animaux ont des personnalités, des sentiments, des ressentiments. Bien que certaines personnes les considère encore comme des outils, ou des esclaves, ou même pire, en vu des élevages intensifs qui sont effroyables en tout points, globalement, nos amis les animaux ont leur place dans la société et sont considérés comme des nôtres, disposant de droits et même d’assurances désormais.
Pour les animaux sauvages, c’est un peu plus compliqué, déjà. Selon les espèces, on va les considérer comme intelligentes ou, au contraire, stupides. Preuve avec les cétacés, qu’on considère désormais comme nos égaux, voir nos supérieurs. A l’opposé, les marmottes ne semblent pas aussi évoluées, même s’il est probable que leur intelligence soit tout aussi élevée que la notre, mais dans différents domaines.
Toujours est-il que, quelque soit l’espèce, les preuves scientifiques existent désormais : oui, ils ressentent les choses, oui, ils souffrent, oui, ils prennent du plaisir.
Pour les insectes, c’est un peu différent, du fait de leur taille, il est plus difficile d’imaginer qu’ils ressentent les choses, toujours est-il qu’ils sont aussi au cœur de l’actualité de par la présence massive de pesticides qui les anéantit à grande échelle : on commence –enfin- à réaliser leur rôle et leur importance, et on commence –seulement- à remettre en cause ces produits chimiques, dit phytosanitaires.
Dans le même ordre d’idée, les micro organismes ont, eux aussi leur importance, et la chute de leurs effectifs et, par extension, des rendements a permis de faire le point sur leur utilité : les agronomes sont formels : la destruction des micro organismes, base de toute la vie, est prémonitrice d’une catastrophe future, une catastrophe pas si lointaine que ça.
Nous avons donc fait le tour de quasiment toute la faune de la planète.

Toute ? Non ! Car une catégorie peuplée d’extra terrestres résiste encore et toujours à la raison.

Je veux bien sûr parler des animaux marins.
Avez vous déjà entendu parler du bien être animal ? Oui ? Et du bien être animal marin ? Là, très peu de chance. Et pour cause. La poiscaille est considérée comme un tout. On ne parle même plus d’espèces ni même de poissons, puisqu’on va systématiquement parler de stock  ; d’aquaculture ou de pisciculture  ; de mailles de filet trop petits, de gaspillage et de gâchis pour des ailerons sectionnés... Mais exit le bien être animal, le transport, la mise à mort, la souffrance ou la surface vitale.
Bien sûr, en comparaison, il est évident que nos amis les cochons, poules, oies ne sont pas vraiment mieux loties. La différence, majeure, c’est qu’on en parle, et qu’on tente de régler ces problèmes. Ici, personne n’en parle, et personne ne veut régler le problème.
Et puis, là, je prends l’élevage intensif, l’extrême dans la tuerie, qui sont crée, élevés, nourris et transportés dans l’unique et seul but de finir dans nos estomacs. Pas un jour ils n’auront de liberté, pas un jour ils ne pourront vivre leur vraie vie.
Mais éloignons nous de ces massacres organisés, et allons voir des autres modes de pêche.
La première différence, et non pas des moindre, c’est que ce sera des poissons qui auront pu vivre plus ou moins longtemps, en toute liberté.
Pour le reste, par contre... Jugez plutôt. Attrapé dans des filets dont il est quasiment impossible de s’extraire, entassés les uns sur les autres, tirés comme des sacs, ils seront jetés à l’air libre ou ils ne peuvent respirer, ou ils finiront dans la cale frigorifiée : mort de froid, ça vous plairait ?
On pourra considérer cette mort douce, certes, mais rappelons que le congel est utilisé pour qu’ils puissent directement finir dans nos supermarchés, et ou ils tiendront un peu plus longtemps.
L’alternative, c’est la pêche à la ligne, ou un hameçon s’accrochera au palais et ou le poisson sera tiré, puis jeté à l’air libre, puis mort asphyxié, ou tué d’un coup si l’heureux pêcheur ait du cœur... Ou n’en a pas, tiens.
Et je ne peux finir cette triste énumération de la souffrance des poissons sans mentionner les poissons de décoration. A t-on fait plus ignoble ? Logés dans un bocal souvent trop petit, ils sont condamnés à tourner en rond ou en carrée toute leur vie durant. Et ne venez pas me dire que les poissons rouges n’ont que 3 secondes de mémoire, un préjugé tellement confortable que la majorité des gens y croient.

La souffrance animale n’est pas exclusive

Et je soupçonne même la flore de souffrir, dans un tout autre concept que le notre, forcément. Là encore, quand je dis « flore », vous pensez certainement aux arbres, fleurs et autres lierres, mais n’oubliez pas la flore aquatique, que ce soit dans les rivières ou les océans.
Toujours est-il que, oui, les poissons, et tout les poissons souffrent. Que ce soit le requin à qui on arrache ses ailerons au poisson rouge condamné à tourner en rond toute sa vie durant, en passant par les méduses que certains mangent crues.
Ce n’est pas parce que vous ne considérer pas certains animaux qu’ils sont dénués de souffrance, de plaisir, de ressentis, de vie, tout simplement. Arrêtons de croire que l’être humain est seul bénéficiaire des émotions et des sentiments, et arrêtons de croire à une quelconque supériorité vis à vis des animaux, de tout genre.
Même si les animaux marins sont rarement mis en avant, mis à part dans les sushis et autres assiettes de fruits de mer, eux aussi disposent de sensibilité et d’une vie.
Nous sommes en train d’anéantir un monde, les abysses, très mal connus ; à l’heure actuelle, 95% des abysses restent inexplorés, les grands fonds sont cartographiés avec bien moins de précision que la Lune et davantage d’hommes sont allés dans l’espace qu’au plus profond des océans.
Alors, certes, on pourra me rétorquer que nous n’avons pas besoin de connaître un milieu pour le détruire, et qu’à l’opposé, même en connaissances de cause, la destruction est bien souvent effective. Mais il est quant même déplorable de voir qu’on s’intéresse aux autres planètes avant même de connaître parfaitement la notre... Qu’il est encore plus décevant de voir que les créatures marines sont totalement inconnues, ou plutôt, ignorées, si ce n’est pour finir dans nos assiettes ou dans nos aquariums.
L’élévation de notre karma, ce n’est pas encore pour tout de suite. Quant à la prise de conscience de Gaïa, c’est carrément un autre monde. Pauvre humanité. Et surtout, pauvres créatures qui ont le malheur de nous côtoyer.
Mais à votre avis, qui sont les plus malheureux ? Les animaux que nous côtoyons, ou ceux que nous ignorons ? Dans tout les cas, quoi qu’en dise certains irresponsables, nous avons une grande influence sur eux, par le biais du climat et de la pollution notamment. Il serait donc temps de prendre en considération toutes les créatures de cette magnifique planète qu’est la Terre, surtout les moins connues.

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Date de rédaction : 4 septembre 2013

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