-Publicité-

Actualités

  • Imprimer le texte
  • Recommander cet article

La guerre des écureuils

Les écureuils gris ont colonisés l’Angleterre, au détriment de l’écureuil local, l’écureuil roux. Pour tenter de contrer le gris, divers plans de destructions ont été réalisé, mais est-ce la bonne solution ?

Lorsqu’une espèce considérée invasive arrive, bien souvent par nos soins qui plus est, notre réaction est toujours la même : on tente de détruire. Et systématiquement, le résultat est le même : catastrophique, plus que nul vu que nos actions vont généralement propager l’espèce et plus détruire d’espèces locales, comme pour le frelon asiatique, subissant une véritable campagne de haine, alors qu’il est d’or et déjà impossible à détruire. Idem pour la renouée du Japon, qui a subit de nombreuses campagnes de destructions, ou, plus ancien, de la destruction de la rage par la tuerie des renards.

Mais les solutions de destructions n’ont aboutis à rien, si ce n’est beaucoup d’énergie, de temps et d’argent jetés par les fenêtres.
La renouée du Japon va vraisemblablement s’équilibrer de façon naturelle, la rage a été largement contrée grâce aux vaccinations et non pas aux massacres, et pour le frelon asiatique, il parait évident que la lutte menée est vaine et qu’il va falloir trouver autre chose.

Mais un autre "combat" a lieu en ce moment, en Angleterre : il concerne l’écureuil gris, qui remplace peu à peu l’écureuil roux.
Et quelle est la solution utilisée ? Je vous le donne en mille : des campagnes de destructions. Comme d’habitude ! Et comme à l’accoutumé, elles s’avèrent sans effet : l’écureuil gris continue de progresser en dépit de l’écureuil roux.

Un combat perdu d’avance ? Pas si sur. En Irlande, l’écureuil gris régresse, le roux reprend du poil de la bête. Comment ? Pourquoi ? Très simplement. En fait, à force de vouloir tout détruire, on détruit l’écosystème, ce qui facilite "l’invasion" d’espèces étrangères, qui vont rapidement s’adapter et proliférer, occupant le milieu délaissé par les autres espèces anéanties.
Pour l’écureuil gris, la solution passe par la martre, une espèce qui vit en Europe depuis des millénaires, mais qui a été intensivement éradiquée en Angleterre, limitant son nombre et donc, son efficacité sur l’écureuil gris.
Car l’écureuil gris étant plus massif que le roux, l’écureuil roux est plus agile et peut accéder à l’extrémité des petites branches, choses que ne peuvent pas faire l’écureuil gris... Et la martre, qui va alors privilégier l’écureuil gris à son menu, pour le bonheur de l’écureuil roux.

Alors, à force de vouloir tout "gérer", pourquoi on ne laissera pas un peu plus les choses se réguler d’elles-même ? La nature n’a jamais eu besoin de nous pour poursuivre sa route, ce serait même l’inverse qui est plus que jamais d’actualité.

Source (en anglais)

Votez :
Date de rédaction : 6 février 2015

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?