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La fable de l’homme affamé et du chien

Connaissez vous la fable du lapin qui n’avait rien trouvé à manger pour l’homme affamé et qui se décida à se sacrifier pour le nourrir ? La réalité est bien plus cruelle et sans happy end.

C’est une fable japonaise et à la fin, l’homme affamé s’avère être un Dieu et le lapin est sauvé.

Dans la vraie vie, ce n’est pas un Dieu mais un simple être humain qui ne sauvera ni son chien, ni la fin de l’histoire, et encore moins la compassion humaine que l’on vante par monts et par vaux mais qu’on ne voit dans la pratique que bien peu souvent.

Imaginez : un homme va camper avec son chien dans la nature canadienne. Pas de bol, il se fait surprendre par un ours qui lui mange toutes ses provisions. Le chien fait fuir l’ours, et l’article nous explique qu’il sauve ainsi la vie de l’homme. Permettez moi d’en douter, le chien a fait fuir l’ours parce qu’il venait de finir les provisions, je doute fortement que l’ours en avait après l’homme qui doit avoir un goût atroce vu la suite de l’histoire.
Mais passons. Privé de nourriture, qu’arriva t-il ? Un campeur, au milieu de la forêt, va t-il chercher lui-même ses provisions ? Va t-il rentrer chez lui rapidement et tenir sur ses provisions ? Que nenni mes bons ! Il va bouffer son "sauveur" ! Et les experts en survivants de nous expliquer qu’il a pris la bonne solution.

Sauf que cette histoire sent mauvais. Un campeur chevronné n’aurait certainement pas été surpris par l’ours. Un vrai campeur aurait pris suffisamment de provisions pour survivre, surtout 2 mois. Un bon campeur aurait pu survivre ou rentrer par ses propres moyens. Et surtout, on nous explique qu’il a pu survivre en bouffant son chien, mais l’article nous indique qu’il l’a mangé quelques jours après sa mésaventure qui s’est déroulée rapidement, en juillet ou en août. Même en ayant consommé le chien en plusieurs jours, disons que le chien a été dévoré jusqu’au dernier os fin août. Près de 2 mois après sans manger, il a réussi à survivre ?
Histoire terrible, quand on sait que les policiers n’ont mis qu’un jour à le retrouver...
Alors, pendant ce temps, qu’est-il arrivé ? En plus d’être un piètre campeur, il se serait perdu ? Drôle d’histoire.

Mais c’est surtout le fin mot de l’histoire qui me perturbe : comme d’habitude, on érige l’humain en Dieu qui doit à tout prix survivre, quitte à tuer et à manger son propre compagnon. N’est-ce pas une face particulièrement hideuse que nous montrons la ? En plus de bouffer à longueur de journée des animaux que l’on a mis sous le joug de l’esclavage et de la servitude à vie (courte vie par ailleurs), on se mets à boulotter nos compagnons ? Et n’est-ce pas les occidentaux de crier à l’hérésie quand ils voient certains asiatiques manger chiens et chats ?
Nous sommes strictement identiques. Des viandards sans compassion. Voici le fin mot de l’histoire, de notre Histoire.

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Date de rédaction : 4 novembre 2013

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