L’espèce la plus emblématique, celle qui revient sur le devant de la scène tout les ans, c’est bien sûr le loup. Revenu naturellement en 1992 depuis l’Italie, rapidement, il a titillé certains éleveurs qui ont vu leurs pratiques remises en cause, et très rapidement, il est devenu une gêne à éradiquer pour eux, et l’ont fait savoir aux gouvernements qui se sont encore plus rapidement pliés à leurs exigences et ont mis en place des plans de "gestion". Bilan : à peine un peu plus de dix ans de répit pour le loup, qui depuis se voit annuellement "gérer" par l’abattage de quelques individus, leur nombre étant toujours croissant.

Mais les loups ne sont pas les seuls sur la liste des pseudo espèces protégées. Les bouquetins, sous prétexte d’une maladie, se sont fait anéantir en nombre ces derniers jours, sans que cela n’émeuve grand monde.
On peut par ailleurs voir dans ces deux espèces tout l’illogisme et la bêtise de notre "gestion" : on a tué les bouquetins sous prétexte de maladie, pourtant, dans la nature, les animaux malades ne vivent pas bien longtemps, grâce aux prédateurs... En tuant le loup, on doit tuer les bouquetins malades par la suite ! Ceci dit, leur maladie n’était pas avérée, la vérité dans ce massacre, sa cause, c’est, comme souvent, les éleveurs : la maladie aurait pu se transmettre au bétail, alors, par "principe de précaution", on tue... Comme ce fut le cas pour le blaireau par ailleurs, alors même que l’agent infectieux numéro un reste les animaux de compagnie.

N’oublions pas nos amis les ours, intégralement protégé lui aussi, mais voué à l’extinction sur le moyen terme du à leur nombre plus que réduit : pourtant, on ne veut pas de réintroduction. Pour une fois que la gestion aurait été nécessaire, on s’en passe...

Et la liste s’allonge ! En effet, c’est maintenant le vautour fauve qui est dans le collimateur, sous prétexte d’un nombre toujours plus important, mais en réalité certainement sous la pression d’éleveurs qui alimentent les rumeurs sur une éventuelle conversion du vautour fauve, devenant soi disant prédateur !

Une autre espèce à mentionner, le bruant ortolan, sous le feu des projecteurs en ce moment, et pour cause : tout les ans, cette espèce est braconnée dans les Landes, malgré sa protection. Et tout ça, sous le regard des instances qui laissent faire, réduisant à néant tout les efforts des pays nordiques pour tenter de sauver cette espèce...

Et cette liste peut à tout moment changer. Rappelez vous, en 2011 : la Bernache du Canada était passée chassable...

Bref, alors que la liste des espèces nuisibles est scrupuleusement respectée et massacrées tout au long de l’année, la liste des espèces protégées n’est qu’une vaste plaisanterie qui n’a aucune réelle valeur puisqu’on peut y effaroucher, chasser voir tuer ses espèces au gré des humeurs des gouvernements, éleveurs et chasseurs.