-Publicité-

Actualités

  • Imprimer le texte
  • Recommander cet article

Introductions légales et réintroductions illégales

Avouez : vous venez spontanément de penser aux ours, lynx voir, loups (rappelons que ces derniers n’ont pas été réintroduits en France mais sont bien revenus naturellement). Pourtant, ces réintroductions ne sont qu’une minuscule partie des introductions que l’humanité a réalisé et réalise encore.

Les affaires des ours et des lynx réintroduits ont marqué bien des esprits, à cause de l’ampleur médiatique que ça a pris, du fait de la volonté de quelques lobbys qui étaient et sont encore contre ces animaux, éleveurs et chasseurs en tête.
Du coup, chaque proposition, chaque avancée, chaque réintroduction, chaque information sur le suivi provoqua et provoque toujours des réactions diverses et variées, ce qui continue d’alimenter la polémique des réintroductions.

D’autres espèces ont été réintroduites de façon officielle mais ont fait moins de bruit, comme pour le vautour fauve, son impact sur les activités humaines étant nulles (même si des polémiques peuvent se faire) ou le bouquetin.

Mais une autre catégorie d’animaux ont été introduits et continuent d’être introduits dans certains milieux sans que jamais on n’en ait fait écho dans les milieux, alors même que la présence de ces espèces est plus que discutable. Rappelez vous, ours, lynx, vautours, bouquetins sont réintroduits, c’est à dire qu’ils vivaient là jadis avant qu’ils ne soient anéantis par notre espèce, qui, par la suite, tentera de réparer ses erreurs en remettant en place ces animaux.

Oui, je veux parler des introductions d’autres espèces, celles qui n’ont jamais vécus ici avant notre action. Dans ce vaste choix d’espèces introduites, on pourra citer les introductions accidentelles, celles que personne n’avait prévu et qui se révèlent être très perturbantes pour les activités humaines et/ou naturelles. Citons entre autres le rat noir, tortue californienne, écureuil gris ou frelon asiatique.
L’autre type d’introductions sont les introductions intentionnelles, celles que l’on fait pour notre seul intérêt, sans aucune considération pour l’environnement, ce qui pourra s’avérer tout aussi catastrophique que les introductions accidentelles, mais pour les intentionnelles, elles ne seront jamais remises en cause, justement parce qu’elles nous servent... Citons par exemple les abeilles en Amérique, les lapins en Australie, les chats partout dans le monde, les coccinelles, les moutons ou encore les faisans ou les truites.

De nos jours, théoriquement, il faut passer par une autorisation d’introduction mais dans les faits, à moins de procéder à des lâchers massifs et donc forcément visibles, la plupart des "petits" vont lâcher dans leur coin pour leur seul plaisir.
On peut ainsi voir 4 types d’introductions intentionnelles :
- le plaisir (chasse, pêche)
- l’élevage
- l’alimentation
- le désir de détruire une espèce

Dans tout ces types d’introductions, aucune ne prend en compte l’environnement. Seul nos propres intérêts justifient ces introductions, et bien souvent, les dégâts seront colossaux pour l’environnement. Bien sur, la nature est la meilleure qui soit pour s’en adapter et faire avec, et même si seul 10% des espèces introduites survivent et 10% deviennent invasives, le fait est la : les espèces introduites vont modifier l’environnement dans lequel elles ont été introduites, le remodelant et pour la faune, et pour la flore.
Et même si désormais on doit passer par des autorisations, les impacts ne sont jamais pris en compte, ou très peu, très loin des considérations prises pour la réintroduction comme l’ours ou le lynx, qui se sont réalisées durant des années.
Pour les chasseurs ou les pêcheurs par exemple, le seul intérêt mercantile prendra bien vite le dessus, faisans et truites seront relâchés dans la nature. Même si la plupart mourront tués par les humains, quelques uns survivront, et pourront se reproduire.
Les élevages, c’est encore pire : aucune autorisation n’est requise, du moment que vous avez vos bêtes et que vous acheter ou louer le terrain, aucun problème. Pourtant, les herbivores causent d’énormes bouleversements aux prairies les plus fournies, de par leur piétinement, leur nombre et le fait qu’ils se nourrissent des végétaux.

En fait, seul les écologistes qui désirent réintroduire des espèces sont soumis à des règles strictes, tant en amont qu’en aval. Il ne faut pas oublier qu’au départ, c’était des associations qui finançaient les dégâts des loups, et non pas l’État... Mais en plus de devoir donner patte blanche quant à leur projet de réintroduction, ils doivent constamment subir les anti qui vont tout faire pour contrer la réintroduction. Effarouchements, intimidations, diffamation, mensonges...
Et tout ça sans que ce ne soit pour leur intérêt, pour le seul intérêt de l’environnement, pour redonner un peu de sauvage à la France, quant les introducteurs ne pensent qu’à leur plaisir, leur estomac ou/et leur porte monnaie.

Les introductions ont donc encore de beaux jours devant eux, en tout cas, les introductions qui n’ont pour but que notre propre intérêt.

Votez :
Date de rédaction : 12 avril 2015

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?