Ne vous êtes vous jamais demandé comment certaines personnes arrivaient encore à se regarder dans une glace ? Comment ils peuvent encore vivre heureux alors que la vie qu’ils mènent n’est qu’une succession d’horreurs ? Quand on se pose la question, on pense spontanément aux criminels, violeurs, voleurs, tueurs et autres personnes qui commettent des crimes. Mais pourtant, ce sont loin d’être les seuls à la morale défaillante.

Bien sûr, tout le monde a déjà eu des états de conscience, des choix qu’on regrette, des remords. Mais bien souvent, ces choix, tout autant regrettables qu’ils soient, n’ont qu’une portée limitée à un cercle restreint, qui ne causera de tord qu’à quelques personnes tout au plus. Certains choix, par contre, ont un impact gigantesque et va concerner des milliers voir, des millions d’êtres. Cela peut être des décisions historiques qui sont rentrées dans l’Histoire, changeant à jamais le cours de l’humanité, mais cela peut tout aussi bien être des décisions qui n’auront pas de grande portée dans l’Histoire, mais qui pourtant auront un impact radical pour des millions d’êtres.

Et sur ce point de vue, niveau environnement, la liste est très longue. A chaque nouveau abattoir, nouvelle entreprise, nouvelle usine, nouveau champs, nouveau élevage ; à chacune de nos constructions ou presque, des milieux ont été transformés, des centaines, milliers de vies à jamais perdues.
Gageons que les principaux intéressés, investisseurs, patrons et personnes qui travaillent directement pour eux, font ça en partie par conviction. Bien sûr, leur intérêt premier reste l’argent qu’ils vont engendrer, mais en général, ils croient aussi que leurs actions est une bonne chose pour l’humanité, sa croissance, son développement, au moins en partie.
Ces gens restent méprisables car ils ne regardent pas objectivement les choses, mais disons au moins qu’ils sont à peu près cohérents avec eux-mêmes.

Par contre, il n’en va pas de même pour les gens qui se font acheter par ces derniers. Ces gens, qui sont censés être impartiaux, qui doivent avoir un devoir de neutralité, qui ne doivent pas avoir de conflit d’intérêt, sont les cibles principales de gros lobbys. Ces lobbys vont payer ces institutions de garde, ces politiques, ces scientifiques, qui sont pourtant censés imposer des contrôles et des limites pour non seulement préserver l’environnement, mais aussi l’humanité.
En corrompant ces personnes clés, plus aucune mesure de prévention n’est fixée, le principe de précaution est jeté aux oubliettes, au point où désormais, dans bien des secteurs, ce n’est plus aux industries de montrer pattes blanches, mais aux victimes de prouver qu’elles sont victimes des industries, en prouvant la dangerosité de leurs produits.
Mais comment y arriver en tant que particulier quand il faut payer des sommes élevées pour faire des analyses ? Pour passer à la case Justice ? Et que faire face aux avocats des multinationales riches comme crésus ? Le citoyen lambda n’a que bien peu de chance, pour peu qu’il veuille se lancer dans cette aventure.

Et l’environnement ? C’est encore pire, puisque personne ne le représente. Du coup, les rares personnes censés le protéger sont encore plus facilement influençables. Les milieux sont donc sacrifiés sur l’autel des lobbys qui s’en lavent les mains, et ce, sous les yeux de personnes qui ont autorisés ces sacrifices, pour quelques avantages personnels à court terme. Mais ces gens, pensent-ils au long terme ? Au bien commun ? Au futur, plus simplement ? Si oui, même un peu, comment arrivent-ils à se regarder dans un miroir le matin ? On peut se poser la question, tant ils sont contradictoires dans leur mission, leur travail et leur morale.
Comment se sentent les gens ayant autorisé le round up ? L’amiante ? Tout ces perturbateurs endocriniens ? Tout ces quotas, ces permis de tuer, de polluer, de détruire ? Gageons que leur conscience les rattrape, mais rien n’est moins sûr...