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Comment légitimer un massacre

Simple : on indique que l’espèce est invasive et hop ! On le transforme en produit de luxe tout en le massacrant en ayant la conscience tranquille.

C’est en tout cas la morale de cette histoire, un crapaud buffle (Rhinella marina) transformé en porte monnaie de luxe.

Une espèce invasive ? Massacrons la ! Même si on sait que ça ne changera pas grand chose à sa progression. Alors, profitons en et vendons la ! Capitalisme oblige, voici l’idée de génie : utiliser des espèces invasives pour en faire du pognon.
Ainsi, les écolos ne peuvent rien dire, les municipalités sont contentes et les matières premières sont quasiment illimités : c’est du 100% gagnant, surtout que les ventes se basent sur le luxe, amplifiant ainsi la marge.

Mais est-ce vraiment bon comme méthode ? Le fait que l’espèce soit invasive nous autorise t-il à la massacrer et à l’utiliser pour tout et n’importe quoi ? C’est vrai que comparativement aux portés clés vivants ou aux soupes d’ailerons de requins, c’est mieux dans la mesure ou ça ne concerne pas une espèce menacée ni une espèce qui n’est pas menacée, mais une espèce invasive, que l’on tente donc d’éradiquer.

Sauf que ces espèces sont systématiquement importées par les êtres humains, et, de toutes façons, nous n’avons jamais réussi à arrêter aucune de ces espèces : quand elles se font arrêter, c’est toujours par un écosystème plus adaptée.
Quant au terme même espèce invasive, il est erronée : une invasion, c’est une action militaire qui menace directement l’autonomie d’un pays ou territoire, le fait de s’imposer sur un territoire donné. Or, ces espèces n’ont prévus aucun plan invasif, elles prolifèrent simplement tant que les conditions pour proliférer leur sont favorables. Si elles n’ont pas de prédateurs ni de maladies et qu’elles ont suffisamment à manger, elles vont forcément se développer.
Et l’écosystème "envahi" va immédiatement s’adapter, quitte à perdre des espèces : c’est ça la notion d’écosystème, et prélever quelques grenouilles pour en faire des babioles n y changera rien.
Dans ce cas, à quand les portés clés frelons asiatiques ou les ornements de carapaces de tortues de Floride ?

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Date de rédaction : 20 octobre 2013

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