Pour beaucoup, les chiens errants sont un fléau qu’il faut contrôler. Porteurs de maladies, pouvant attaquer, n’étant pas propre, ils sont à réguler au plus vite.

Mais quelle est la réalité des chiens errants ? Pourquoi y en a t-il dans certaines villes et pourquoi prospèrent-ils ? La faute, une fois encore, nous incombe.
En premier lieu, par l’hygiène. Si nous jetons nos ordures n’importe ou, dont notre nourriture, la nature ayant horreur du vide, il faut des recycleurs : les chiens errants en font partie.
Ainsi, si l’on veut réduire les chiens errants, la première chose à faire, c’est rendre la ville propre, entretenue, nettoyant ses déchets de façon régulière. Sans alimentation, le nombre de chiens diminuera forcément.

Ensuite, au lieu d’ignorer ces chiens, il faut s’en occuper. Les laisser errer revient à les laisser se reproduire. S’en occuper revient à les stériliser mais aussi à en prendre un minimum soin, via des vaccins notamment, pour limiter les risques de maladies.

Et pour finir, de façon évidente, il faut aussi empêcher leur prolifération par l’abandon.

J’ai pu côtoyer pendant plusieurs jours une ville remplie de chiens errants, et je peux attester que ces chiens ne sont pas dangereux, pour la plupart. En réalité, avec un minimum d’attention, ces chiens se laissent caresser sans problème. Une fois ceci dit, la solution parait simple, encore faut-il que les habitants prennent la peine de faire un geste, un effort. Et pour y arriver, il faut avant tout que les mentalités changent.
Le problème des chiens errants, c’est, avant tout, notre problème, notre faute, un des résultats malheureux de nos sociétés, que l’on se doit d’y mettre un terme.
Il en va de notre responsabilité : les chiens nous ont fait confiance pour qu’on s’occupe d’eux en échange de leur compagnie, leur garde, leur flair, alors, nous devons honorer notre part du contrat si l’on a un tant soit peu de dignité et de morale.