En 20 ans, la chasse a tué plus de 600 personnes. Peut-on encore parler d’accident ?
« Un accident est un événement, généralement non souhaité, aléatoire et fortuit, qui apparaît ponctuellement dans l’espace et dans le temps, suite à une ou plusieurs causes, et qui entraîne des dommages vis-à-vis des personnes, des biens ou de l’environnement. »

Quand l’évènement frappe plus de 30 fois par an, peut-on encore dire que c’est aléatoire ou fortuit ? Des mesures sont-elles prises ? En parle t-on autrement que par les faits divers ?
La réponse à ces questions est négative. Rien n’a été entrepris depuis. Ou plutôt, des mesures ont été prises, mais des mesures favorisant la chasse. A chaque élection, c’est la même chose, des cadeaux leur sont faits, peu importe le gouvernement : gauche ou droite, c’est toujours en leur faveur.
Plus de 500 associations ont signé pour un dimanche sans chasse, mais rien ne semble bouger dans ce sens. Pourtant, après le drame de ce 5 novembre, même certains chasseurs se posent la question de l’utilité d’un jour sans chasse.

Mais malgré la baisse des effectifs des chasseurs, leur influence reste très forte dans le monde politique. Pas un politique n’a donné de gage en faveur de l’environnement. Les chasseurs s’imposent ainsi aux autres usagers de la nature, mais aussi et surtout à la nature elle même.
Dire qu’à côté de cela, on massacre des loups pour un oui ou pour un non, portant à 36 le nombre de loups tués en quelques mois à peine. Une telle politique est faite sous la pression de quelques éleveurs qui refusent de mettre des moyens pour la protection de leurs troupeaux ; ou plutôt, ils refusent de restreindre leur influence et préfère laisser vagabonder leurs moutons dans toute la montagne.
Les chasseurs font de même, mais eux veulent s’accaparer nos forêts. Eux-même l’avouent : lorsque les loups sont présents, les gros gibiers sont décimés. La fable de leur régulation est donc éventée une fois de plus, et en regardant la liste de nuisibles, on ne peut être que conforté à cette idée, tant les animaux prédateurs de "leur" gibier y sont présents.

Il est plus que temps que ce loisir meurtrier soit redéfini dans son intégralité, de la formation aux contrôles sans oublier les sanctions. Il n’est pas normal qu’on puisse se faire tuer en se promenant et que rien ne soit fait pour que ces drames cessent définitivement. Le dimanche sans chasse, jour ou plus de 50% des accidents ont lieu, est un minimum qu’il serait temps que la France adopte, et rapidement.