- imprimer la page -

Animaux : simples exploités, esclaves ou pire encore ?

L’esclavage est la condition d’un individu privé de sa liberté, qui devient la propriété, exploitable et négociable comme un bien matériel, d’une autre personne.

L’esclavage a été officiellement aboli au XX ème siècle. Dans les faits, c’est un peu plus complexe que cela, et l’esclavage existe encore.

Cependant, majoritairement, l’esclavage a été remplacé par l’exploitation ; la différence étant l’état de liberté et le fait que les exploités ne peuvent pas être maltraités, à la différence des esclaves.

Et les animaux, dans quel état sont-ils ? Même si, dans un souci de bien être animal, il est interdit de maltraiter un animal, il existe de nombreuses dérogations, et l’interdiction porte uniquement sur la maltraitance gratuite : si vous justifiez vos coups pour votre travail, vous avez totalement le droit de maltraiter un animal.
De plus, les animaux n’ont plus une minute de liberté à eux, leur seule liberté possible étant limitée par une clôture.
Ainsi, on ne peut décemment pas parler d’exploitation animal, puisqu’ils ne sont pas libres et peuvent y être maltraités.

Alors, sont-ils des esclaves ? Comme l’indique sa définition, un esclave est considéré comme un bien, exploitable et négociable.
Indéniablement, les animaux sont exploités et négociés. Ils n’ont pas de salaire, les seuls soins et protections qu’on leur fournit est réalisé dans le seul but de leur survie.

Par contre, les animaux sont dans une condition pire encore que n’importe quel esclave. Ils sont systématiquement tués si ils deviennent malades ou blessés, et surtout, leur finalité est toujours la même : mourir. On pourrait accoler cette définition pour les esclaves humains, mais il n’en est rien : si ils étaient blessés, ils étaient revendus ou relâchés, rarement tués, pour une question de rentabilité.
Pour les animaux, il est plus rentable d’achever l’animal, évitant une alimentation et des soins futurs, que de le soigner.
De plus, même si bien des esclaves ont été tués pour une raison ou une autre, ils ne l’ont jamais été de façon systématique, et encore moins pour finir dans les assiettes.

La est la plus grosse différence entre esclaves humains et animaux : les uns n’ont qu’une fonction de force de travail, les autres ont une fonction de force de travail, mais aussi de production d’outils et de denrées alimentaires, dont leur propre viande.
Coller l’étiquette d’esclave aux animaux d’élevages n’est donc même pas suffisant, il faudrait inventer un nouveau mot pour cette atrocité : nous donnons vie aux animaux (insémination), les privons de tout soin maternelle, toute cohésion de groupe, toute liberté, les forçons à donner leur force de travail, les obligeons à faire exactement ce que nous voulons, les maltraitons, puis les tuons, le tout de façon violente, dans un état de stress permanent, avec une alimentation et des soins minimums, non adaptés au régime alimentaire des espèces en question.
L’esclavage et l’exploitation sont des mots trop doux pour le sort qu’on inflige aux animaux. Surexploiter, suresclavage correspondraient mieux à leur situation.


© Lelision - 2017