Hier, lundi 24 septembre 2018. Alors que je fais un tour du côté de la piscine de mes parents, comme à mon d’habitude, je "sauve" les insectes qui s’y noient.
En été, pas de souci, ils récupèrent vite, sauf que la, les températures ont chuté, moins de 10° la nuit, à peine 15° en journée, la température de l’eau est donc glaciale, les insectes, à sang froid, succombent donc rapidement. Ils sont certes déjà moins nombreux, mais ceux qui se laissent prendre meurent bien vite.

Et cette fois, un bourdon se trouve dans l’eau, elle semble être morte, recroquevillée sur elle même ; les insectes vivants se débattent et cherchent un support sur lequel s’appuyer, quand ils ne bougent plus, c’est pas bon signe, quand ils sont recroquevillés, ils ont généralement succombé. Sauf que ce bourdon, une fois recueillie dans ma main, bouge un peu. Oh, elle est vivante. Je me décide alors à la sauver, la conserve dans ma main (chaude), vais dans ma chambre (ou il n’y a pas de vent et où il fait meilleur) et l’expose au soleil pour qu’elle sèche.

Elle sèche plutôt bien et vite, et la voila qui revit, bougeant toutes ses pattes puis se mouvant au creux de ma main. Voila le thorax entièrement sec, reste son abdomen encore un peu mouillé, je reste la main levée vers les rayons du soleil, le bourdon déplie ses ailes, tout semble aller de mieux en mieux.

Je tente de lui donner du miel, mais elle n’en veut pas. Et soudainement, alors qu’elle était quasiment entièrement sèche, la voila qui a du mal à bouger. Puis, se recroqueville, jusqu’à ne plus bouger. Fin de l’histoire, le bourdon noyé ressuscité sera mort une dizaine de minutes plus tard.

Une fin triste, mais aussi tragique et inéluctable : à la fin de l’été, toutes les ouvrières bourdons et guêpes vont mourir de froid, faim, vieillesse ou par des prédateurs. Et arrivé en hiver, aux premiers froids, ne restera plus que les futures fondatrices, abritées quelque part, en diapause, en attente du printemps et des jours meilleurs.