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Nous ne sommes pas à la bonne échelle

Souvent, des gens prétendent aimer l’environnement mais vivant dans un endroit sans biodiversité, alors même qu’une foule de vie grouille sous leurs yeux. Notre taille ne serait-elle pas la raison pour laquelle nous ne nous intéressons plus à l’environnement ?

Nous sommes loin d’être les animaux les plus grands au monde, que ce soit dans le présent ou dans le passé. Éléphants, lions, zèbres, chevaux, vaches, baleines, requins... Des centaines voir des milliers d’espèces d’animaux sont plus grands que nous, mais pourtant, avec l’avènement des dernières technologies et la découverte du micro, ne sommes nous pas simplement trop grands pour pouvoir nous émerveiller devant la nature à sa juste mesure ?

Certes, notre grande taille nous permet d’appréhender le monde entier, un insecte ou un arachnide étant cantonné à un milieu bien spécifique, qu’il ne dépassera que rarement, du à sa taille. Mais cette vision mondialisée ne nous empêche t-elle pas de réaliser à quel point n’importe quel milieu est riche et beau ?

Les derniers microscopes et appareils photos permettent de nous faire redécouvrir ces milieux à un point de vue que nous n’avons jamais imaginé : le microscopique. Même l’échelle des insectes parait géant par rapport à cela ! Et quelle richesse de découvrir des centaines, voir des milliers d’animaux, bactéries, champignons et plantes à cette échelle, tout en redécouvrant des espèces connues sous un angle totalement nouveau.

Car la planète, à n’importe quel endroit, est d’une richesse inouïe, rassemblant des millions d’individus dans un seul mètre carré, alors que même que notre vue ne nous permet d’en voir qu’une dizaine tout au plus.
N’importe quel terrain le plus banal grouille de vies et d’interactions, mais nous sommes bien souvent incapables d’en voir n’en serait-ce qu’une seule. Et lorsque nous voyons des animaux, nous sommes loin de réaliser la raison de leur présence : un seul "gros" animal trahit la présence de milliers d’autres plus petits.
Les interactions entre eux étant quasiment illimités, il est si difficile de les appréhender que ça parait impossible à une échelle humaine. Et c’est certainement la raison principale de nos agissements : nous ne voyons rien. Alors, aucun état d’âme à détruire des milieux quand on ne voit pas le massacre qu’on provoque. A notre échelle, ce n’est que quelques plantes, les insectes, mammifères et oiseaux s’enfuiront, notre morale est sauve.
Sauf qu’il n’en est rien, et plus que le milieu, nous détruisons tout un écosystème, réunissant des centaines, voir des milliers d’êtres.

Être ou ne pas être, telle n’est pas la question, ce serait plutôt "voir les êtres ou ne pas les voir, les respecter ou les massacrer".

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Date de rédaction : 8 octobre 2017
Dernière modification : 31 août 2016

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