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Notre rapport à la faune par la chasse et la pêche

Pendant plusieurs millénaires, notre seule connaissance de la faune était due à sa chasse et à sa pêche, à sa mise à mort. A t-on évolué depuis ?

Comment condamner des gens qui chassent et pêchent alors que beaucoup vivent dans des villages isolés ? Sans ces activités, et avant l’avènement d’internet, ils n’avaient rien d’autres à faire pour survivre et se distraire.
Bien que désormais, il n’est plus utile de pratiquer ces activités pour survivre, au niveau des activités, peu de choses ont changé dans ces petites villes et villages ; rare sont les commerces ouverts et rares sont les activités possibles.
Le problème, ce sont les abus qui se sont peu à peu mis en place, aucune loi ne protégeant les animaux, seul les terrains étaient réglementés. Ainsi, peu à peu sont apparu les premiers viandards qui ne font que tuer pour leur seul plaisir, et en même temps, le lobby de la chasse, mis en place depuis des siècles et rendu unique et donc, tout puissant, ce qui a rendu toute évolution de la chasse et de la pêche dans une moindre mesure, extrêmement sensible et difficile à réaliser.

Ainsi, rapidement, les politiques ont baissé les bras et se sont laissés dicter les règles par les chasseurs.
De nos jours, le problème reste entier. Même si il commence a y avoir de plus en plus de personnes qui critiquent la chasse, pour le moment, rien n’a vraiment changé, ce loisir tueur reste très présent dans le paysage, que ce soit dans la réalité ou dans les hautes instances, la où les décisions sont prises.

Même si certains sont pour une France sans chasse, il est certain qu’un tel dénouement créerait des tensions. Déjà, de par le lobby de la chasse et ses nombreux contacts, mais aussi par tout ces chasseurs qui n’ont d’autres loisirs que la chasse.
Certes, parmi eux, certains se comportent très mal, considèrent la nature à eux, certains pensent qu’ils sont les régulateurs et que sans eux, la nature serait une catastrophe, certains partent en chasse sans être en bonne condition (alcool, un cliché hélas classique), certains ne vont pas respecter la réglementation, certains vont même voir du côté des espèces protégées ; et quand bien même si, au final, cela représente pas mal de chasseurs, plutôt qu’interdire la chasse, ne faudrait-il pas d’abord tenter de la réguler ? Tenter de faire en sorte que les chasseurs aient moins de pouvoir, faire en sorte que leur impact sur l’environnement, mais aussi sur les autres activités nature, soit moindre ?
Ce serait déjà un énorme progrès, et cela permettrait aux "bons" chasseurs de pouvoir continuer leur loisir.

Certes, on me rétorquera que jusqu’à présent, les chasseurs n’ont pas du tout été tolérants et qu’ils n’ont absolument fait aucune concession, alors pourquoi devrions nous le faire ?
Le problème, c’est que les instances de chasse sont systématiquement dirigées par les chasseurs les plus extrêmes, ceux qui ne font jamais de concession et ne veulent en faire aucune.
La situation ne serait-elle pas meilleure avec des dirigeants qui ne considèrent pas la chasse comme unique régulateur de certains animaux ?

De toutes façons, pour le moment, nous sommes encore très loin d’une société sans chasse, mais nous pouvons déjà nous poser des questions, puisque malgré leur influence, le nombre de chasseurs décline depuis plusieurs dizaines d’années, passant vraisemblablement sous le seuil du million : à nous de préparer la suite, avec ou sans les chasseurs, cela dépendra essentiellement de leur remise en question.

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Date de rédaction : 18 février 2018
Dernière modification : 23 septembre 2016

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