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Gaïa : Une médecine pour la planète
James Lovelock (Auteur)
Gaïa est le nom de la Terre vue comme une entité vivante, un système physiologique unique qui, à l’instar des autres organismes vivants, autorégule sa chimie et sa température en vue d’un état favorable pour ses habitants. L’une des espèces habitantes, la gente humaine en l’occurrence, par sa démographie galopante et son mode de vie polluant, semble perturber gravement l’état de santé de son hôte.
Gaïa est-elle en train de couver des maladies graves dont les premiers symptômes seraient notamment les accidents climatiques dont nous sommes les témoins ?
Dans ce livre original et passionnant, véritable "guide de médecine planétaire", James Lovelock soumet la planète à un bilan de santé. Comme le ferait un médecin auprès d’un patient, il examine son évolution depuis sa naissance, ses maladies d’enfance, son anatomie, sa physiologie, son métabolisme et sa biochimie. Il explore les symptômes : les pluies acides, le réchauffement global, le changement climatique, la déforestation...
Le diagnostic est à la fois fascinant et terrifiant l’Histoire et l’avenir de la planète Terre sont en train de se jouer. Combien de temps Gaïa pourra-t-elle supporter les effets destructeurs de la surpopulation humaine et de ses agressions ? Survivra-t-elle ? Et nous qui sommes à la fois les agents de la maladie et les observateurs de ses effets, en serons-nous aussi les victimes ?
Commentaires
1.Gaïa : Une médecine pour la planète,
8 septembre 2013, 13:22
Je pense que tout le monde a déjà plus ou moins entendu ce qu’était Gaïa, la théorie Gaïa actuelle. Pour les rares qui ne savent pas, l’hypothèse originelle suppose que la Terre est maintenue dans un état favorable à la vie par les organismes vivants. La théorie de Gaïa suppose aussi que la planète est "vivante", qu’elle fait office de super organisme.
Cette hypothèse, au départ, je la pensais pas tout à fait fondée, mais plausible, tout au plus.
Après la lecture du bouquin, de sérieux doutes m’envahissent.
En effet, il y a foules d’arguments qui vous font obligatoirement réfléchir, comme par exemple la comparaison de la Terre avec un arbre : le cœur de l’arbre est mort, l’écorce protège la partie vivante (qui se trouve un peu après l’écorce) ; le cœur de la Terre est mort, notre atmosphère fait office d’écorce nous protégeant, et nous, enfin, tout les organismes vivants, faisons office de partie vivante (enfin, là je simplifie, en vrai Lovelock ne considère pas l’humanité comme partie intégrante, il nous considère plutôt comme une maladie (et je rejoins son point de vue)). Bref, c’est intéressant à bon nombres de points de vue.
Maintenant, à part cette théorie, le livre nous retrace l’histoire complète de la planète, et, seul petit regret dans ce livre, il nous présente énormément de composés chimiques, scientifiques. Attention, ça reste compréhensible, mais des fois je me demandais si c’était bien en relation avec la théorie Gaïa.
Pour finir, malgré ce petit bémol, je vous conseille de lire ce livre, pas obligatoirement de l’acheter, mais de le lire au moins une fois : on y apprend tout un tas de chose (saviez vous par exemple qu’un astéroïde de 16 kilomètres de diamètres à 50000km/heures (vitesse normale des planétoïdes) libère 1000 fois plus d’énergie que la détonation simultanée de tout le stock mondial d’armes nucléaires ?), on considère la planète sous un autre angle, on relativise un peu sur l’humanité, et ce malgré quelques lourdeurs.