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Et le respect aux insectes ?

Les insectes devraient aussi être respectés ?

Après les mammifères, les oiseaux, les batraciens et reptiles, ne doit-on pas protéger les autres familles ? Ou, au moins, les respecter ? Qu’en est-il des insectes, pourtant omniprésents ?

La question peut se poser dans deux sens : d’abord, dans le sens individuel, lorsqu’on tue un insecte pour une raison ou une autre, que j’ai développé dans cet article, puis dans un sens plus large, notamment à travers la production d’appâts, de fil ou de nourriture.

Autant, dans le sens individuel, parlez de protection des insectes parait un peu exagéré, autant dans le sens productif, la question est bien plus pertinente. Nous élevons des milliards d’êtres destinés à finir dans l’estomac de poissons et d’oiseaux ou, dernièrement, de nos estomacs. Bien que doté d’une durée de vie plus faible que la notre (de façon générale, il existe de nombreuses exceptions, des insectes peuvent vivre plusieurs mois voir années), est-ce vraiment éthique ?

Il est certain que l’espace pour un insecte est bien moins important que pour un mammifère ou un oiseau. D’autant plus que certains insectes vivent leur vie dans un milieu très limité. Les larves par exemple sont systématiquement confinées à un seul endroit, parcourant aucune distance ou de très faibles.
Mais les adultes ? La plupart des insectes non ailés vont eux aussi avoir un territoire plutôt limité, généralement, quelques mètres. Les insectes volants, par contre, vont parcourir bien plus de distances.
Mais dans un cas comme un autre, les adultes ont surtout un besoin vital : se reproduire. Et dans nos usines, on ne leur laisse pas cette opportunité. En fait, la plupart vont finir consommé en état de larve, ce qui, du point de vue confinement, n’est pas si grave que cela puisque même dans la nature, ils sont confinés.

Et en ce qui concerne leur mise à mort.. Dans la nature, une fois encore, les taux de survie sont très faible. Les insectes sont très prolifiques pour palier les pertes qu’ils vont subir. Élever des insectes pour les consommer ne va donc nullement les mettre en extinction.
En plus de cela, les insectes peuvent nous servir à réduire nos déchets, les rendant doublement utile.

Reste une question plus délicate : et les individus ? Tuer un animal peut porter sur la conscience, car l’on sait que l’on tue un être sensible, mais un insecte ? Bien que doté eux aussi de cerveaux, ils sont bien plus instinctifs que les mammifères ou oiseaux, et il est difficile de leur donner autant d’importance qu’un individu d’une autre espèce.
Ils sont certainement eux aussi doté d’une personnalité propre, mais moins marqué qu’une vache ou qu’un chat. Ou serait-ce plus difficile à percevoir ? Au final, nous n’en savons rien.
Et même si cela est le cas, cela justifie t-il le fait que nos productions d’insectes concernent des millions d’individus ? Autant le fait de tuer un insecte peut se justifier, mais plusieurs ? Jusqu’à quel nombre cela pourrait être considéré comme moral ?
La question mérite d’être posée, car mine de rien, les insectes sont une des sources de notre vie, colonisant tout les milieux, et nourrissant des millions d’êtres, dont notre propre nourriture.

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Date de rédaction : 21 mai 2018

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