- imprimer la page -

Apiculteurs : ne détruisez plus guêpes et frelons !

Les apiculteurs protègent les abeilles, et sont donc pour la destruction de leurs éventuels prédateurs ; en premier lieu, guêpes et frelons.

Les apiculteurs sont bienveillants vis à vis des abeilles, par contre, en ce qui concerne les autres hyménoptères, ce n’est pas la même. Certes, la plupart des apiculteurs tolèrent relativement bien les fourmis, qui, en Europe, ne causent pas de dégâts aux ruches ni aux essaims, sauf dans les cas ou l’essaim est malade ou vraiment trop faible ; par contre, en ce qui concerne les guêpes et les frelons, point de bienveillance : destruction systématique ! Un comportement absurde.

Pourquoi absurde ? Parce que les guêpes et les frelons ne sont pas des prédateurs si redoutables que cela pour les abeilles.
Attention, une exception se distingue : le frelon asiatique, qui peut réaliser de véritables carnages en s’attaquant directement aux ruches. Pour cette espèce, la protection des abeilles et la destruction des nids repérés, de par leur aspect invasif, est recommandé, mais sachez bien que cela ne fera que limiter sa propagation, cela ne l’arrêtera pas.

Pour le frelon européen, c’est totalement différent : il ne s’attaque pas aux ruches, et n’a pas l’abeille domestique comme plat principal. Certes, il peut à l’occasion s’attaquer à elles, mais c’est entre des dizaines d’autres espèces, limitant de beaucoup son impact sur n’importe quel essaim, puisque, rappelons le, les abeilles sont plusieurs dizaines de milliers quand, à apogée de leur développement, les plus gros nids de frelons ne comportent que quelques centaines d’individus, pour les nids les plus avancés.
Du côté des guêpes, c’est encore plus limité : les guêpes à la taille similaire aux abeilles ne s’y attaquent quasiment pas, quand aux autres, leur impact reste très limité : en général, elles ne vont s’attaquer qu’aux individus malades ou faibles, par exemples, les abeilles ayant les ailes déformées, jouant ainsi leur rôle, limitant les maladies et régulant les populations.
Il faut savoir aussi que la plupart des nids, que ce soit de guêpes ou de frelons, n’aboutiront pas, ne laissant qu’un nombre de nids limités à la fin de l’été, ayant un impact moindre sur les populations d’abeilles, en tout cas, bien moindre que le varroa, les pesticides et les maladies.

Sachez donc être bienveillants vis à vis des guêpes et des frelons aussi, et si vous avez la chance d’avoir un nid à proximité de vos ruches, observez les un peu, vous réaliserez que leur prédation sur vos abeilles est limité et ne causera jamais la perte de vos essaims. Et si le sujet vous intéresse, je vous recommande ce site qui vous donnera toutes les infos sur les espèces de guêpes et frelons européens.


© Lelision - 2016